Le 9 février, une tempête a provoqué une fuite massive de 27 000 saumons d’élevage dans le nord de la Norvège, déclenchant un désastre environnemental autour de la ferme aquacole du groupe Mowi. Cet incident s’est produit au large de Storvika et a immédiatement suscité de vives préoccupations quant à la survie des populations de saumons sauvages et à l’impact environnemental. Les saumons échappés, pesant en moyenne 5,5 kg, risquent d’introduire des parasites tels que les poux de mer dans l’écosystème, menaçant ainsi les saumons sauvages. De plus, la possibilité pour les saumons d’élevage de se croiser avec les saumons sauvages pourrait entraîner une diminution de la diversité génétique, compromettant ainsi les frayères naturelles et la survie à long terme du saumon nord-atlantique. Ce scénario montre toute l’envergure du défi environnemental posé par la pisciculture industrielle.
Mesures de Recapture et Interventions d’Urgence
Face à cette fuite massive de saumons, Mowi a rapidement mis en place plusieurs mesures d’urgence pour tenter de reprendre le contrôle de la situation. La société a offert une récompense de 43 euros pour chaque saumon récupéré, avec une potentielle enveloppe s’élevant à 1,2 million d’euros. Pour faciliter cette récupération, des centres de réception ont été installés dans les régions affectées. En outre, la direction des pêches norvégienne a accordé une autorisation exceptionnelle pour étendre la zone de recapture au-delà du périmètre habituel de 500 mètres, montrant ainsi l’urgence et la gravité de la situation. Les équipes ont travaillé sans relâche pour réduire l’impact écologique et récupérer le plus grand nombre possible de saumons échappés.
Ces efforts témoignent non seulement de la réponse d’urgence mais également des défis persistants auxquels l’industrie de l’aquaculture est confrontée. Cet incident rappelle un précédent survenu en 2020 en Écosse, également lié à Mowi, où 50 000 saumons avaient échappé de leurs bassins. Ce type de catastrophe met en lumière la nécessité de revoir et renforcer les mesures de sécurité et de gestion des piscicultures pour éviter que de tels évènements ne se reproduisent. La tension entre les impératifs économiques et les exigences environnementales ressort plus que jamais, nécessitant une prise de conscience accrue et des actions concrètes pour un avenir durable.
Environnements Naturels et Impacts à Long Terme
La Norvège est un leader mondial dans la production de saumon d’élevage, avec 1,2 million de tonnes exportées chaque année. Cependant, cette industrie n’est pas sans controverses environnementales. La récente fuite de saumons a ravivé les préoccupations concernant la santé des populations de saumons sauvages et la qualité de l’écosystème marin. La présence de parasites, la réduction de la diversité génétique et la perturbation des frayères naturelles sont des risques pour le saumon nord-atlantique. Pour y remédier, les autorités ont pris des mesures drastiques : fermeture de 33 rivières à la pêche au saumon et envisagent de fermer certaines zones côtières dès 2024.
En plus des mesures gouvernementales, les ONG environnementales font pression pour des régulations plus strictes sur les filets ouverts et autres pratiques de pisciculture nuisibles. Ce dilemme souligne l’importance d’adopter des méthodes plus durables pour protéger les écosystèmes marins. Les incidents de fuite mettent en lumière des défauts de sécurité structurels nécessitant des solutions techniques et réglementaires.
Avec la pression croissante des groupes écologiques et des instances internationales, l’industrie doit s’adapter en intégrant des critères de durabilité plus stricts. Une approche globale et proactive est essentielle pour protéger l’environnement marin et les populations sauvages de saumons, assurant ainsi un équilibre entre exploitation et conservation.
