Le GPE de l’Orne: Lutte Intense Contre les Infractions Environnementales

février 10, 2025
Le GPE de l’Orne: Lutte Intense Contre les Infractions Environnementales

Dans l’Orne, un groupe d’enquêteurs de la gendarmerie a mis en place une force d’intervention spécialisée dans la protection de l’environnement. Leur mission est de traquer et de documenter les diverses infractions qui portent atteinte à la nature, à la santé publique et aux espèces animales. Ce groupe, nommé Groupe protection environnement (GPE), a été formé en réponse à l’initiative de créer un commandement pour l’environnement et la santé (CESAN) en 2023. Depuis sa création, le GPE s’est illustré comme une pièce maîtresse dans la lutte contre les infractions environnementales, agissant avec une efficacité redoutable pour préserver les écosystèmes locaux et la santé des citoyens.

Le GPE se compose de 35 enquêteurs spécialement formés, équipés d’outils spécifiques pour analyser les cours d’eau et la qualité des sols. Leur formation leur permet d’aborder un large éventail de problématiques environnementales, de la gestion des déchets à la protection de la faune et de la flore, en passant par la lutte contre les éco-fraudes et la sécurité sanitaire. Ces experts, guidés par leur dévouement, arpentent les terrains les plus reculés pour détecter et signaler les moindres atteintes à l’environnement, garantissant ainsi un suivi rigoureux des infractions.

Des Résultats Significatifs

Leur travail a déjà donné des résultats significatifs, avec plus de 400 infractions d’atteinte à l’environnement relevées en 2023, un chiffre qui est monté à plus de 600 en 2024. L’adjudant-chef Olivier et le capitaine Sylvain supervisent efficacement ces investigations. La compagnie de Mortagne-au-Perche, sous le commandement de Magdalena Mouny, a mené une série d’opérations intitulées « l’automne de l’environnement » en octobre et novembre, qui ont permis d’ouvrir une quinzaine de dossiers actuellement en cours d’instruction. Ces opérations ciblées ont mis en lumière de nombreuses infractions, révélant des pratiques qui menacent la biodiversité et la santé publique.

Les enquêteurs écument les terrains pour identifier les infractions. Ils découvrent souvent plusieurs véhicules hors d’usage entassés sur des terrains ou des élevages illégaux, comme des dizaines de chiens maintenus dans des conditions inacceptables. Des efforts de sensibilisation ont été également mis en place, notamment à l’intention des chasseurs concernant la matérialisation des angles de 30 degrés devenus obligatoires. En intervenant directement sur le terrain, les membres du GPE démontrent leur volonté de sanctionner les contrevenants tout en éduquant le public sur l’importance des règlements environnementaux.

Une Formation et des Outils Spécialisés

Le panel de missions des enquêteurs est extrêmement varié. À titre d’exemple, l’adjudant-chef Olivier se rappelle d’un des premiers dossiers qu’il a traités, concernant un élevage de perroquets dans le Perche. Cette année, il a également travaillé sur une infraction relative à l’épandage de digestat, un résidu de la méthanisation, à Courgeon. Pour traiter efficacement ces cas complexes, les enquêteurs doivent posséder des connaissances diversifiées. Ces formations pointues leur confèrent une expertise incontournable pour analyser et résoudre les problématiques environnementales les plus variées.

Le travail des enquêteurs ne se fait pas en isolement. Ils collaborent avec plusieurs services de l’État, comme la Dréal, l’Office Français de la Biodiversité (OFB), et la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP). Par exemple, lorsqu’un terrain est découvert avec 200 voitures usagées, l’entraide avec la Dréal est essentielle. De même, lors des patrouilles liées à la chasse, ils travaillent souvent avec l’OFB. Cette synergie entre services permet une réponse rapide et coordonnée aux infractions constatées, renforçant ainsi l’efficacité de leurs interventions.

Mobilisation Collective et Collaboration

Certains dossiers nécessitent une mobilisation collective des 35 enquêteurs. Cette année, ils ont traité de l’infraction concernant 200 voitures usagées retrouvées dans la nature et un élevage de 350 chiens maintenus dans des conditions douteuses. Le regroupement de plusieurs enquêteurs permet d’accélérer le traitement des dossiers par le parquet. Par cette approche collaborative, les enquêtes aboutissent plus rapidement, permettant de prendre des mesures correctives dans les plus brefs délais pour éviter de nouvelles nuisances.

Une des préoccupations majeures est la gestion des décharges de voitures retrouvées dans la nature. Les responsables de ces décharges illégales n’ont souvent pas les moyens financiers de réhabiliter les terrains et de retirer les carcasses. Pour pallier ce problème, une convention entre un ferrailleur et les parquets d’Alençon et d’Argentan est en cours d’établissement. Le ferrailleur accepte de récupérer les véhicules et peut en revendre les matières, ce qui évite des coûts significatifs aux services de l’État. Cette initiative souligne la recherche de solutions pragmatiques et économiquement viables pour résoudre les problèmes environnementaux à long terme.

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