L’État guinéen a récemment repris le contrôle de l’opérateur téléphonique Areeba Guinée, autrefois possédé par le groupe sud-africain MTN, dans l’ambition de relancer un opérateur national de télécommunications. Cette décision marque une volonté déterminée des autorités guinéennes d’affirmer leur souveraineté dans le secteur des télécoms et de moderniser les infrastructures technologiques existantes. L’objectif sous-jacent est de créer une entité nationale, Guinée Télécom, capable de rivaliser avec Orange Guinée, qui domine actuellement le marché avec plus de 80 % de part de marché.
La prise de contrôle de MTN Guinée par l’État
Une stratégie audacieuse pour récupérer l’infrastructure télécom
En procédant à la reprise de MTN Guinée sans rachat direct, mais en effaçant une dette de plus de 100 millions de dollars convertie en titres de propriété, les autorités guinéennes ont fait un pas significatif vers la réappropriation des ressources nationales. Cette opération permet au gouvernement de Conakry de poser les jalons pour rééquilibrer un marché des télécoms majoritairement dominé par Orange Guinée. L’enjeu est de taille, car il s’agit de créer une entreprise publique capable de rivaliser avec la puissance commerciale et technique d’un acteur bien établi.
Pour réussir cette entreprise, la Guinée devra investir massivement dans la modernisation des infrastructures. Il est nécessaire de construire entre 1 000 et 1 500 nouvelles tours de communication pour rattraper le retard par rapport aux 2 700 tours d’Orange. En outre, le passage à la 5G sera crucial, et un budget minimal de 100 millions de dollars est requis pour ces améliorations. Ces investissements sont indispensables pour offrir des services de qualité équivalente et attirer une clientèle fidèle.
La création de Guinée Télécom et les défis à venir
La création de Guinée Télécom a pour but de regrouper la gestion des infrastructures technologiques sous une entité publique, redonnant ainsi à l’État le contrôle direct sur le secteur télécom. Cependant, cette initiative est loin d’être simple. En plus de la modernisation des infrastructures, Guinée Télécom devra surmonter la barrière de la concurrence. Orange Guinée, fort de son expérience et de son implantation, restera un adversaire redoutable. Pour conquérir des parts de marché, Guinée Télécom devra non seulement améliorer ses infrastructures, mais aussi proposer des offres attractives et compétitives pour les consommateurs.
Un autre défi consistera à s’assurer de la viabilité financière de Guinée Télécom. Les autorités devront trouver un équilibre entre investissements publics et partenariats privés, afin de garantir un développement durable et efficace. La recherche de partenaires stratégiques sera essentielle pour apporter l’expertise et les fonds nécessaires à cette entreprise ambitieuse.
Les options de financement pour Guinée Télécom
Faire appel à des partenaires télécoms internationaux
Pour financer ces vastes besoins en investissements, la Guinée explore plusieurs options. L’une des pistes envisageables est de s’associer à un nouveau partenaire du secteur des télécommunications. Des noms tels que Maroc Telecom, Axian ou Airtel sont régulièrement évoqués comme des candidats potentiels. Cependant, ces partenariats impliqueraient souvent une prise de majorité dans Guinée Télécom, ce qui pourrait contredire les aspirations de souveraineté nationale prônées par les autorités guinéennes.
Si un tel partenariat était conclu, Guinée Télécom pourrait bénéficier non seulement de financements importants, mais aussi du savoir-faire technique et de l’expérience de ces grands groupes internationaux. Toutefois, la question de la perte d’indépendance reste délicate et montre la complexité des choix stratégiques auxquels l’État guinéen est confronté.
L’option d’un partenaire financier avec contrat de service technique
L’État guinéen a récemment repris le contrôle de l’opérateur téléphonique Areeba Guinée, autrefois détenu par le groupe sud-africain MTN, avec l’ambition de raviver un opérateur national de télécommunications. Cette démarche illustre une volonté ferme des autorités guinéennes de réaffirmer leur souveraineté dans le secteur des télécoms et de moderniser les infrastructures technologiques existantes. L’objectif global est de créer une nouvelle entité nationale, Guinée Télécom, qui puisse faire concurrence à Orange Guinée, lequel domine actuellement le marché avec plus de 80 % des parts.
La reprise d’Areeba Guinée est envisagée pour injecter des innovations et améliorer les services offerts à la population guinéenne. Avec ce nouveau contrôle, l’État entend développer des services numériques de pointe et offrir des tarifs plus compétitifs. La stratégie s’inscrit également dans le cadre d’un projet plus vaste de développement économique visant à attirer des investisseurs étrangers et à créer des emplois locaux. Cette initiative pourrait révolutionner le paysage des télécommunications en Guinée et renforcer l’économie du pays.
