La Reprise des Financements Fintech en France en 2024: Réelle Relance ?

décembre 31, 2024

Après une période difficile marquée par une chute drastique des investissements, le secteur fintech en France montre des signes encourageants de reprise en 2024. Cette année, les fintechs françaises ont levé un total de 1,3 milliard d’euros, une augmentation de 20 % par rapport à l’année précédente. Cependant, cette amélioration masque des disparités importantes au sein du secteur, certaines entreprises captant la majorité des financements. Deux méga-deals ont dominé cette année, impliquant Alan et Akur8, qui ont levé respectivement 173 millions et 108 millions d’euros sur un total de 1,3 milliard.

L’Évolution des Investissements en 2024

Les Méga-Deals qui Ont Modelé les Financements

En 2024, le volume total des levées de fonds a augmenté grâce à quelques transactions majeures, bien que le nombre d’opérations ait chuté de 34 %. Les deux méga-deals notables concernent Alan, une assurtech française, et Akur8, une startup spécialisée dans la tarification d’assurance. Ces levées massives, respectivement de 173 millions et 108 millions d’euros, ont joué un rôle central dans la reprise de l’investissement global. En dépit de cela, seules 92 opérations ont été réalisées, ce qui indique une baisse du volume des transactions, bien que celles-ci aient été de plus grande envergure.

Les levées de fonds des fintechs françaises ont donc été dominées par quelques acteurs majeurs, reflétant une concentration accrue des ressources vers des entreprises perçues comme plus robustes. Cette tendance à la centralisation s’explique en partie par le besoin des investisseurs de minimiser les risques en période d’incertitude économique. Les levées records d’Alan et Akur8 montrent que les investisseurs restent optimistes à propos des perspectives des assurtechs et des solutions de tarification innovantes dans le secteur.

La Nouvelle Prédilection pour les Secteurs BtB

Les investisseurs semblent maintenant privilégier les fintechs orientées BtB (business-to-business), considérant ces domaines comme plus rentables à court terme. En effet, 84 % des financements en 2024 ont été dirigés vers des startups BtB, avec une priorité marquée pour les assurtechs, la finance embarquée, l’ESG et la cybersécurité. Les assurtechs ont particulièrement bien performé, levant 440 millions d’euros, ce qui représente 33 % du total des fonds levés cette année.

Par contraste, les startups spécialisées dans les solutions de paiement ont vu leurs financements diminuer de manière significative, ne levant que 25 millions d’euros en 2024. Cela marque un net recul par rapport aux années précédentes où les solutions de paiement avaient réussi à attirer plus d’investissements. Cette réorientation des fonds démontre une nouvelle stratégie des investisseurs : un focus sur des secteurs perçus comme plus viables et avec des retours sur investissement à court terme plus assurés.

Défis Persistants et Réalités du Marché

L’Augmentation du Taux de Défaillance

Malgré les signaux positifs de maturité du secteur fintech en France, les faillites continuent d’augmenter, posant de sérieux défis. En 2024, 19 startups ayant levé un total de 125 millions d’euros ont fait faillite. Depuis 2016, 100 défaillances cumulant 500 millions d’euros de capitaux levés ont été recensées, marquant un faible pourcentage du total des investissements. Néanmoins, l’année 2024 se distingue par une accélération notable des défaillances, représentant à elle seule 20 % des cas et 30 % de la valeur totale des défaillances sur les neuf dernières années.

Cette augmentation des défaillances peut s’expliquer par plusieurs facteurs, dont la hausse de la concurrence, la difficulté à atteindre une rentabilité rapide et les défis économiques globaux. Les startups, même celles ayant réussi à lever des fonds significatifs, se trouvent souvent confrontées à des attentes élevées et à des pressions pour livrer des résultats rapides, entraînant ainsi des cas de surendettement et des échecs commerciaux.

Un Ralentissement de l’Emploi dans le Secteur

Après une période difficile marquée par une chute importante des investissements, le secteur des fintechs en France montre des signes prometteurs de reprise en 2024. Cette année, les fintechs françaises ont réussi à lever un total de 1,3 milliard d’euros, indiquant une augmentation notable de 20 % par rapport à l’année précédente. Cependant, cette progression cache des disparités significatives au sein du secteur. En effet, certaines entreprises ont capté une majeure partie des financements. Deux méga-opérations ont été particulièrement marquantes cette année, impliquant les entreprises Alan et Akur8. Alan a levé 173 millions d’euros, tandis qu’Akur8 a recueilli 108 millions d’euros, ce qui constitue une proportion considérable du total des 1,3 milliard levés. Cette dynamique souligne à la fois le potentiel de croissance du secteur et les défis liés à la répartition des financements. En définitive, bien que globalement positif, ce tableau met en lumière la nécessité de mesures pour assurer une distribution plus équitable des investissements au sein des fintechs françaises.

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