La situation des hôtels et restaurants à Mayotte, durement impactés par les cyclones Chido et Dikeledi, nécessite des actions concertées pour relancer ce secteur vital. Les infrastructures touristiques, essentielles pour l’économie locale, ont subi des dommages considérables, mettant à mal la survie de nombreux établissements. Thierry Marx, président national de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), a mis en lumière cette réalité lors de sa récente visite à Mayotte, accompagné par Charles-Henri Mandallaz, président de l’antenne locale de l’UMIH. Les chiffres sont accablants : 67% des hôtels et jusqu’à 90% des restaurants ont été sévèrement touchés.
Formations et Logements Sociaux : Clés du Redressement
Initiatives de Formation pour Combler le Manque de Main-d’œuvre
La mise en place de formations diplômantes semble être au cœur de la stratégie pour compenser le manque de main-d’œuvre qualifiée et dynamiser le secteur. Thierry Marx a souligné l’importance de disposer d’un personnel bien formé pour répondre aux exigences croissantes du secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Les formations diplômantes, en coopération avec des organismes locaux, permettraient de créer un vivier de talents capables de gérer et de revitaliser les établissements sinistrés. Ce projet, s’il est bien mené, pourrait offrir des opportunités d’emploi aux jeunes de Mayotte, tout en redonnant espoir aux chefs d’entreprise locaux.
Une collaboration étroite entre le Conseil départemental et les formateurs professionnels est essentielle pour garantir que les programmes de formation répondent aux besoins réels du secteur. Actuellement, les dirigeants locaux de l’UMIH déplorent le manque de consultation de la part des autorités départementales et réclament un rôle plus actif dans la définition des programmes de formation. Ils soulignent que leur expérience de terrain leur donne « les clefs du camion » pour orienter efficacement les initiatives de formation. Par ailleurs, les formations pourraient inclure des modules sur la résilience et la gestion de crise, préparant ainsi les futurs employés à faire face à des situations similaires à celles des récents cyclones.
Le Rôle Crucial des Logements Sociaux pour le Personnel
Un autre axe crucial pour la relance du secteur tient dans le développement de logements sociaux dédiés au personnel des hôtels et restaurants. Ce besoin a été fortement souligné par Thierry Marx, qui considère que ces logements peuvent pallier les problèmes de mobilité et de sécurité auxquels se heurtent les employés, notamment après les fermetures nocturnes. Le développement de logements abordables à proximité des lieux de travail est non seulement une solution pratique mais aussi un facteur de stabilité pour les employés, contribuant ainsi à diminuer le turnover et à fidéliser la main-d’œuvre.
Ces logements sociaux pourraient être financés par des partenariats public-privé, impliquant des investissements de l’État, des collectivités locales et des acteurs privés. De plus, offrir un logement décent aux travailleurs du secteur de l’hôtellerie et de la restauration aura un impact direct sur leur qualité de vie et leur motivation, renforçant ainsi la productivité et la satisfaction au travail. À long terme, cette approche favoriserait une reprise durable du secteur, bénéfique pour l’ensemble de l’économie mahoraise.
Financements et Réformes Législatives : Les Demandes
Revalorisation des Aides Économiques
Les aides actuelles de l’État, plafonnées à 20.000 euros, sont jugées largement insuffisantes par les professionnels pour subvenir aux besoins de reconstruction estimés à plusieurs centaines de milliers d’euros par établissement. Thierry Marx prévoit donc de porter deux courriers au ministre de l’Économie pour demander une revalorisation significative de ces aides. Cette démarche vise à obtenir des fonds plus conséquents, de l’ordre de plusieurs millions d’euros, pour permettre une réouverture effective et pérenne des hôtels et restaurants touchés.
La durée nécessaire pour la reconstruction étant estimée à 8 à 10 mois, des aides financières robustes s’avèrent indispensables pour assurer une reprise rapide et efficace. En outre, l’UMIH appelle à une simplification des procédures administratives pour accéder à ces aides, afin de ne pas freiner les initiatives de redressement. Cette demande est d’autant plus cruciale que le secteur touristique représente un pilier de l’économie de Mayotte, et que sa relance est une question de survie pour des centaines de familles locales.
Révision du Projet de Loi Urgence pour Mayotte
Thierry Marx et les dirigeants de l’UMIH ont également identifié 19 points dans le projet de loi Urgence pour Mayotte qui nécessitent des corrections pour rendre les mesures plus costaudes et adaptées à la réalité du terrain. Parmi ces points, certains concernent la simplification des démarches administratives, l’accélération des financements et l’amélioration des conditions de travail pour le personnel du secteur. L’objectif est de rendre les mesures législatives plus pragmatiques et directement applicables, afin de véritablement soutenir la relance économique.
Une telle révision impliquerait un dialogue continu entre les autorités locales, les représentants du secteur hôtellerie-restauration et les instances gouvernementales. Cette approche collaborative est essentielle pour s’assurer que les solutions proposées répondent effectivement aux défis rencontrés par les acteurs du secteur. Elle fournirait également une feuille de route claire et réalisable pour rétablir la prospérité du secteur touristique à Mayotte, en accordant l’attention nécessaire aux spécificités locales et à la résilience.
Des Mesures Pour un Avenir Durable
La situation des hôtels et restaurants à Mayotte, durement touchés par les cyclones Chido et Dikeledi, appelle des mesures coordonnées afin de relancer ce secteur crucial. Les infrastructures touristiques, vitales pour l’économie locale, ont subi des dégâts considérables, compromettant la survie de nombreux établissements. Thierry Marx, président national de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), a souligné cette problématique lors de sa dernière visite sur l’île, en compagnie de Charles-Henri Mandallaz, président de la branche locale de l’UMIH. Les statistiques sont alarmantes : 67% des hôtels et près de 90% des restaurants ont été gravement affectés. Cette dévastation impose une réponse urgente et efficace pour soutenir la reprise de l’activité touristique, condition essentielle au rétablissement économique de Mayotte. Une mobilisation des acteurs locaux et nationaux est donc impérative pour sauver cette industrie en péril et redonner un nouvel élan à la région.