Face à une situation de plus en plus tendue sur le plan des relations internationales et du respect des libertés de la presse, le gouvernement israélien a fait un pas vers l’apaisement. Le ministre israélien de la Communication, Shlomo Karhi, a annoncé la restitution prochaine du matériel de l’Associated Press (AP) qui avait été saisi le 21 mai 2024. Cette saisie, qualifiée de nécessaire pour des raisons de sécurité nationale, avait entraîné une onde de choc à travers le monde, soulevant des questions sur la liberté des médias.
L’équipement en question était utilisé par l’AP pour la transmission d’images depuis le sud d’Israël vers le reste du monde, incluant notamment des vues générales du nord de Gaza. Cette action avait été jugée en violation avec la nouvelle législation sur les médias du pays, en raison du partage d’images avec la chaîne Al Jazeera, interdite en Israël depuis le début du mois.
La liberté de la presse sous surveillance
Cette décision avait été vivement critiquée par la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) ainsi que par l’Association de la Presse Étrangère, qui voyaient en elle un possible recul démocratique pour Israël. Répondant à la pression internationale et aux préoccupations portées notamment par l’administration américaine, Israël s’est résolu à rendre le matériel confisqué.
Le Secrétaire Général de la FIJ, Anthony Bellanger, a insisté sur la nécessité d’une pression continue afin d’assurer l’amélioration de la situation des journalistes palestiniens. L’accès aux territoires tels que Gaza reste un point crucial pour la garantie d’une presse libre, reflet d’une société démocratique. L’incident avec l’AP a donc mis en lumière l’importance de l’équilibre entre les impératifs de sécurité d’un État et le maintien de normes démocratiques telles que la liberté de la presse, cruciales aux yeux de la communauté internationale.