Le procès de Nicolas Sarkozy, portant sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, a entamé sa deuxième semaine. L’ex-président, parmi les 12 accusés, est poursuivi notamment pour association de malfaiteurs. Le tribunal l’a interrogé sur ses relations avec les coprévenus, dont ses ex-ministres Claude Guéant et Brice Hortefeux, ainsi que Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri, deux hommes d’affaires soupçonnés d’avoir servi d’intermédiaires.
Nicolas Sarkozy a affirmé avec pugnacité qu’il n’avait jamais eu à se soucier du financement de sa campagne, insistant sur l’appui massif qu’il recevait. Il s’est présenté successivement comme serviteur de l’État, historien politique, ami nostalgique et accusateur, selon la nature des questions posées par le tribunal. Il a qualifié Ziad Takieddine de menteur patenté, défendant son innocence avec lyrisme et ironie.
En dépit de la diversité des perspectives abordées, l’argument central de Sarkozy reste sa contestation vigoureuse des accusations et son affirmation de n’avoir jamais eu de problème à financer sa campagne électorale. Le procès illustre un mélange de nostalgie, d’affirmation de loyauté à l’État, et de débat sur les conflits internes à la droite française. Les aspects émotionnels et stratégiques de la défense de Sarkozy sont mis en avant tout au long de son témoignage.
Finalement, Nicolas Sarkozy cherche à faire entendre son sentiment d’injustice et d’innocence face aux accusations portées contre lui, en couvrant une variété d’angles pour convaincre le tribunal de son point de vue.