Dans la capitale québécoise, un sujet brûlant anime la campagne municipale avec une intensité rare : le projet de tramway, un chantier d’envergure qui divise profondément les candidats à la mairie. Alors que les citoyens attendent des solutions concrètes pour améliorer la mobilité urbaine et réduire la congestion routière, les divergences d’opinions sur ce projet structurant soulèvent des questions cruciales sur l’avenir des transports en commun dans la ville. Entre les promesses de modernisation des transports publics et les préoccupations liées aux coûts exorbitants, le débat met en lumière des visions contrastées pour l’avenir de Québec. Les échanges récents entre les aspirants au poste de maire ont révélé des positions parfois irréconciliables, oscillant entre un soutien ferme au tramway et une opposition catégorique en faveur d’alternatives jugées plus pragmatiques. Ce climat de tension illustre les enjeux complexes auxquels fait face la municipalité, où les décisions prises aujourd’hui pourraient façonner la vie quotidienne des habitants pour des décennies.
Positions Contrastées des Candidats
Les six candidats à la mairie ont exposé des points de vue très variés lors d’un récent affrontement public, reflétant un large éventail d’opinions sur le tramway. D’un côté, des figures comme Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord, insistent sur la nécessité d’un alignement avec le gouvernement provincial, qui soutient activement le projet. Ce dernier, porté par CDPQ Infra sous le nom de Tramcité, est déjà en phase de réalisation selon le ministre des Transports, Jonatan Julien. À l’opposé, des candidats tels que Stéphane Lachance de Leadership Québec rejettent l’idée d’un tramway, plaidant pour un service rapide par bus (SRB) qu’ils estiment plus économique et rapide à mettre en œuvre. Bruno Marchand, chef de Québec forte et fière, déplore quant à lui que le débat se concentre presque exclusivement sur ce dossier, au détriment d’autres priorités pour la ville. Ces divergences montrent à quel point le projet polarise, révélant des visions incompatibles sur la manière de répondre aux besoins croissants en transport collectif.
Défis d’Envergure et Perspectives d’Avenir
Au-delà des positions des candidats, le projet de tramway soulève des enjeux complexes liés au financement et au soutien populaire. Prévu pour une mise en service en 2033, ce chantier d’envergure nécessite une coordination entre les paliers municipal, provincial et fédéral, une tâche loin d’être aisée. Le ministre Julien a rappelé que suspendre un tel projet à chaque élection municipale paralyserait tout développement d’infrastructures au Québec, une position qui souligne la détermination du gouvernement à aller de l’avant. Cependant, des opposants comme Stéphane Lachance insistent sur l’importance d’un appui clair de la population, mettant en garde contre une imposition par les instances supérieures. Par ailleurs, le maire sortant a évoqué un délai d’au moins 18 mois pour sécuriser le financement fédéral, ajoutant une contrainte temporelle au dossier. Ces discussions récentes ont mis en évidence la nécessité de trouver un équilibre entre une vision à long terme pour la mobilité et les attentes immédiates des citoyens, un défi qui a marqué cette campagne.
