Lors de la récente conférence semestrielle de Numeum, le syndicat français du numérique a dressé un tableau préoccupant des tendances et perspectives du marché numérique en France pour les années à venir. L’année 2023 a été marquée par un ralentissement de la croissance dans ce secteur, en particulier dans le domaine du conseil en technologies. Ce repli est principalement dû à l’instabilité économique et politique qui impacte négativement les services numériques.
Une croissance en berne pour le secteur numérique
La chute de la croissance en 2023
Selon Numeum, le climat de morosité économique a touché durement le secteur numérique cette année. La croissance globale a chuté à 3,5 %, comparée à un impressionnant 6,5 % l’année précédente. Cette dégradation a particulièrement affecté les entreprises de services numériques (ESN) et les sociétés de conseil en technologies, avec des croissances extrêmement modestes de 0,7 % et 1 % respectivement. En revanche, les éditeurs de logiciels et les plateformes cloud ont relativement bien résisté avec une croissance de 8,2 %.
La frilosité des investisseurs et des clients, en grande partie attribuée à l’incertitude politique et économique, a plongé plus de la moitié des entreprises interrogées par Numeum dans un pessimisme marqué. Elles prévoient une croissance nulle voire négative pour l’année 2024, un signe inquiétant pour l’ensemble du secteur. Le chiffre d’affaires global du secteur numérique a tout de même atteint 69,4 milliards d’euros pour le semestre, mais cela n’a pas suffi à rassurer les acteurs du marché.
Les raisons de cette morosité économique
L’instabilité politique et les incertitudes économiques ont bouleversé les prévisions de croissance et affecté les prises de décision des entreprises du secteur numérique. De nombreux dirigeants d’entreprises avancent que l’attentisme et la prudence de leurs clients quant aux investissements en technologies sont directement liés à cette incertitude ambiante. Ils insistent sur le fait que malgré les apparences de stagnation, maintenir un rythme soutenu d’investissements dans la technologie et l’innovation est crucial.
Les perspectives pour l’année 2024 apparaissent donc mal engagées, et l’optimisme est en berne parmi les chefs d’entreprise. Néanmoins, les éditeurs de logiciels et les plateformes cloud, malgré les vents contraires, continuent de jouer leur rôle de moteurs de la croissance dans le secteur. Leur résilience relative inspire un certain espoir pour les années à venir, bien que l’évolution économique globale reste incertaine.
Perspectives pour 2025 : une reprise timide mais attendue
Une reprise en vue
Pour l’année 2025, Numeum entrevoit une légère reprise du secteur numérique avec une croissance projetée de 4,1 %, ce qui porterait le chiffre d’affaires à 72,2 milliards d’euros. Cette reprise serait en partie due à l’ajout d’un jour de facturation supplémentaire. Les éditeurs de logiciels et les plateformes cloud devraient également continuer leur progression avec une croissance escomptée de 9 %, confirmant leur statut de piliers dans l’écosystème numérique.
En revanche, les ESN et les sociétés de conseil en technologies continueront à croître de manière modeste, avec des prévisions de croissance respectives de 0,9 % et 1,3 %. Bien que ces chiffres soient faibles, ils témoignent néanmoins d’une amélioration par rapport aux performances très décevantes de l’année précédente.
Maintenir le cap sur l’innovation
Lors de la conférence semestrielle récente de Numeum, le syndicat français du numérique a tracé un tableau inquiétant des tendances et perspectives du marché numérique en France pour les prochaines années. L’année 2023 a vu un ralentissement de la croissance dans ce secteur, en particulier dans le domaine du conseil en technologies. Les experts attribuent ce repli principalement à l’instabilité économique et politique qui affecte de manière négative les services numériques. Numeum a également souligné que de nombreuses entreprises du secteur luttent pour s’adapter à ces turbulences et que des mesures sont urgemment requises pour inverser cette tendance. En outre, l’adoption des nouvelles technologies est retardée par l’incertitude ambiante, tandis que les investissements sont gelés par la prudence des acteurs du marché. Malgré ces défis, le syndicat reste optimiste quant à la capacité de résilience des entreprises françaises dans le numérique, appelant à une collaboration renforcée entre les différents acteurs pour surmonter ces obstacles et retrouver une dynamique de croissance.