Dans les perspectives futuristes de Demis Hassabis, PDG de Google DeepMind, l’Intelligence Artificielle (IA) ne se contentera pas de transformer notre quotidien, mais pourrait marquer un tournant décisif dans l’histoire de l’humanité. Selon lui, d’ici 2030, l’IA atteindrait un niveau comparable à l’intelligence humaine, ouvrant des avenues vers des avancées scientifiques et technologiques sans précédent. Il va jusqu’à imaginer l’installation de colonies humaines au-delà de notre système solaire. Toutefois, cette vision audacieuse soulève des interrogations majeures. En dépit de son optimisme, plusieurs experts émettent des doutes quant à la faisabilité technique de telles ambitions, en particulier face aux immenses défis posés par les voyages interstellaires à la vitesse de la lumière. En parallèle, une question se pose : l’IA favorisera-t-elle une prospérité généralisée ou accentuera-t-elle les disparités existantes ?
Le rêve d’une extension galactique
Hassabis imagine une époque marquée par une « abondance radicale, » une ère où la technologie de l’IA permettrait de résoudre des problématiques aussi variées que complexes : la gestion des ressources naturelles, l’amélioration de la santé publique, et la transition vers des énergies renouvelables. Ce dernier croit fermement que ces développements pourraient décupler les capacités humaines et offrir des solutions durables aux crises globales. Cependant, la marge entre conception idéaliste et application pratique est souvent grande. Les trajets spatiaux, même à des vitesses dites relativistes, restent techniquement hors d’atteinte pour l’instant. Les coûts astronomiques et les ressources nécessaires pour de telles entreprises suscitent de vifs débats, notamment sur la pertinence d’investir ces efforts considérables avant de résoudre les problèmes pressants de notre planète.
Les inégalités économiques, un frein au progrès
La vision utopique de Demis Hassabis sur l’avenir prometteur de l’IA s’accompagne malheureusement de préoccupations bien réelles. Actuellement, l’intelligence artificielle tend à accentuer les écarts économiques, en enrichissant davantage ceux qui le sont déjà, et cela au détriment de la majorité. Cette concentration de la richesse met en évidence l’asymétrie inhérente à une technologie qui, malgré son potentiel, n’est pas une solution miracle et comporte des risques amplifiés par un accès et une connaissance inégaux. L’évolution rapide de l’IA nécessite donc une réflexion éthique approfondie et un cadre de régulation solide afin que ces avancées ne creusent pas davantage les inégalités sociales et économiques. Les gouvernements et institutions doivent se mobiliser pour élaborer des politiques inclusives, facilitant l’accès équitable aux bénéfices de cette révolution technologique. C’est en unissant vigilance et coopération que l’on transformera les promesses de l’IA en réalités profitables pour tous.
