Orange Lance un Plan de Départs Volontaires pour Salariés Seniors

décembre 5, 2024

Orange, l’opérateur télécom français, met en place un important plan de départs volontaires qui vise principalement ses salariés seniors. Cette initiative pourrait concerner entre 6 000 et 8 000 employés, représentant environ 9 à 12 % du personnel total de l’entreprise en France. Contrairement aux précédentes déclarations de la direction, ce programme réactiverait le dispositif de temps partiel senior (TPS), déjà utilisé jusqu’en 2022 pour permettre le départ de 7 600 salariés. Le nouveau TPS est prévu pour la période de 2025 à 2028, ciblant les employés ayant au moins quinze ans d’ancienneté et dont l’année de départ à la retraite est comprise entre 2026 et 2033.

Le dispositif temps partiel senior : modalités et contexte

Un plan de travail à temps partiel réaménagé

Le nouveau dispositif de temps partiel senior permet aux salariés de travailler à 50 % de leur temps la première année, tout en percevant 70 % de leur salaire. Les quatre années suivantes, les salariés seront rémunérés à 60 % de leur salaire, bien qu’ils ne travailleront plus activement. Une rémunération minimum garantie est incluse dans ce plan. Cette initiative intervient alors que le secteur des télécommunications est en pleine transformation technologique et numérique. En effet, les opérateurs doivent constamment s’adapter aux nouvelles exigences du marché et aux innovations rapides.

Des entreprises similaires en Europe, telles que Telefónica, Vodafone, BT ou Deutsche Telekom, ont également mis en place des plans de départs volontaires ces dernières années. Elles cherchent ainsi à adapter leur main-d’œuvre aux nouveaux défis du secteur. Malgré les enjeux économiques, une partie du personnel et les syndicats observent ce plan avec méfiance, craignant qu’il ne serve qu’à réduire les effectifs sans réelle justification économique. Pour de nombreux employés, cette mesure pourrait être perçue comme un moyen déguisé de se séparer des travailleurs les plus âgés.

Réactions syndicales et enjeux sociaux

Les syndicats, notamment la CFE-CGC, ont réagi vivement à l’annonce de ce plan. Ils considèrent cette initiative comme un « plan social déguisé » visant à pousser les salariés seniors vers la sortie. L’objectif, selon eux, n’est pas uniquement financier mais également stratégique, permettant à l’entreprise de délocaliser et sous-traiter des postes, notamment vers l’île Maurice. Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC d’Orange, s’exprime avec précaution quant à ce que le TPS ne devienne pas un instrument de violence sociale. Il rappelle les douloureux précédents de la vague de suicides qui avait frappé France Télécom entre 2008 et 2009, et note avec inquiétude une recrudescence des suicides chez Orange, avec une dizaine de cas recensés en un an.

Les inquiétudes syndicales sont partiellement motivées par le souvenir des erreurs passées. Sur le terrain, l’opposition est également nourrie par une perception négative de la direction actuelle, jugée parachutée et déconnectée des réalités du secteur télécom. Les syndicats appellent donc à un véritable dialogue social et à la démission de la direction en place, estimant que celle-ci n’a pas tiré les enseignements des erreurs du passé. Les revendications portent sur une meilleure anticipation des transformations du secteur et une gestion plus humaine des ressources humaines.

Un plan de départs accompagné de promesses d’embauches

Une promesse de renouvellement partiel des effectifs

En parallèle des départs, le plan intègre une promesse d’embauches, visant à renouveler une partie des effectifs. Des précédents évoquent jusqu’à 8 000 nouveaux recrutements, ce qui représenterait une tentative de moderniser et de diversifier le personnel d’Orange. Cette stratégie vise à attirer de jeunes talents capables de relever les défis technologiques et commerciaux de demain.

Cependant, cette promesse d’embauche est elle-même controversée. Les syndicats accusent la direction d’un manque de transparence et de communication dans la mise en œuvre de ce plan. Ils déplorent également le fait que ces recrutements pourraient ne pas compenser la perte d’expérience et de savoir-faire des salariés seniors qui quitteront l’entreprise. Ainsi, la critique principale réside dans le fait qu’un simple renouvellement d’effectifs ne suffit pas à pallier les déficiences structurelles et managériales perçues chez Orange actuellement.

La nécessité d’un dialogue social accru

Orange, l’opérateur télécom français, lance un vaste plan de départs volontaires ciblant en priorité ses employés seniors. Cette initiative pourrait affecter entre 6 000 et 8 000 salariés, soit environ 9 à 12 % du personnel total de l’entreprise en France. Contrairement aux précédentes déclarations de la direction, ce programme réintroduit le dispositif de temps partiel senior (TPS), un mécanisme déjà employé jusqu’en 2022 pour le départ de 7 600 salariés. Le nouveau TPS est programmé pour s’étendre de 2025 à 2028. Il concerne les employés ayant au moins quinze ans d’ancienneté et dont l’année de départ à la retraite se situe entre 2026 et 2033. Ce dispositif vise à alléger les charges de l’entreprise tout en offrant une transition progressive vers la retraite pour les employés, sans recourir à des licenciements forcés. En fin de compte, cette stratégie permet de favoriser un renouvellement du personnel, tout en maintenant une stabilité sociale et économique au sein de l’entreprise.

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